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Back 18.12.2018

Un outil de visualisation ne suffit pas pour exploiter les données de votre PME !

Des données, les PME en produisent tout le temps. Mais pour quelle utilisation ? Ces dernières années, la tendance est à l’usage d’outils de visualisation. Cependant, une visualisation adéquate des données ne permet pas d’exploiter au mieux le potentiel de ces dernières. Invité pour la dernière InnoVibes de cette année, Tony Germini, CEO de Calyps SA, a donné quelques pistes pour valoriser au mieux les données. Retour sur sa présentation de début décembre, à l’IdeArk de Martigny.

Dans le « Petit Robert », la donnée est définie comme ce qui est connu et sert de point de départ à un raisonnement ayant pour objet de déterminer une solution à un problème en relation avec la donnée. Les données sont ainsi perçues comme des éléments utiles à la prise de décision ou pour conforter un choix. Pour Tony Germini, toute entreprise qui stocke et utilise les données doit également définir une stratégie de la donnée, alignée à la stratégie de l’entreprise.

« Je pense que l’on n’a pas le choix, à un moment donné, si on veut rester performant et compétitif par rapport à l’étranger, on doit valoriser et exploiter la donnée », explique l’orateur. Pour ce faire, il s’agit dans un premier temps de définir les besoins en données stratégiques de son entreprise et de lier les objectifs à atteindre aux données dont elle souhaite disposer. De même, le management se doit d’être clair et limpide quant à l’utilisation actuelle et future de ces données. Une bonne stratégie de la donnée se traduit ainsi par une définition précise de la manière dont les données aideront l’entreprise à atteindre ses objectifs. 


De la résistance … au pilotage par la donnée !
Pour Tony Germini, la transition, en entreprise, vers une approche de pilotage par la donnée passe par quatre étapes successives. Comme pour tout changement, l’entreprise connait d’abord une première phase de résistance, plus ou moins longue, selon les caractères des employés. Puis arrive la seconde phase, celle de prise en compte des données. C’est à ce moment-là que la société met en place un système ERP, CRM, d’analyse de web, … Une étape obligatoire pour pouvoir exploiter l’information, qui permet de se rendre compte de l’importance de la donnée.

La connaissance des données constitue la troisième étape. Les employés, dès lors conscients de la valeur de la donnée, commencent à se poser des questions et réalisent où des améliorations pourraient avoir lieu. Finalement, le pilotage par la donnée est le moment où les données sont considérées comme des ressources stratégiques. Pour beaucoup de clients de Calyps, parvenir à cette dernière étape a pris environ six ans. 

A partir de ce moment, les données sont transformées en résultats. Elles permettent à l’entreprise comme aux employés de s’améliorer en termes d’efficacité et d’efficience. « Les employés remarquent, à l’aide des données, où ils sont le plus efficaces et viennent également avec des propositions d’améliorations », précise Tony Germini. Les données mettent également la lumière sur les problèmes qui existent dans l’entreprise, dans une optique de recherche de solutions et de perfectionnement de l’équipe.


De nombreux impacts de la donnée sur l’entreprise
Une utilisation stratégique de la donnée amène de nombreux avantages à l’entreprise, notamment pour ce qui a trait à l’intelligence client, aux processus, aux opportunités commerciales et à l’équilibre bénéfices-risques. En effet, les données permettent de bénéficier d’une meilleure visibilité auprès des clients, de concevoir des offres personnalisées et d’identifier les nouvelles opportunités de vente. Avec les données, les processus sont repensés de manière à favoriser une culture de la performance et de suivre la productivité des services et les performances des fournisseurs. 

Tony Germini conclut sa présentation par quelques conseils. Pour lui, l’essentiel est « d’être critique, d’y aller pas à pas et de faire appel à des professionnels extérieurs. » Pour exploiter la donnée, un changement structurel et organisationnel est nécessaire au sein d’une société. Il recommande également de choisir des indicateurs de manière à ce qu’ils conduisent à une solution ou une action. Quant au choix de l’outil adéquat, le CEO de Calyps reste évasif. « On peut avoir le meilleur outil au monde, si on n’est pas capable de l’intégrer pour le pilotage, ça ne fonctionnera pas. » L’important finalement ce n’est pas l’outil, mais l’approche et l’accompagnement qui sont mis en place.


Retrouvez le témoignage vidéo de Tony Germini ci-dessous !


 

Propos recueillis le 4 décembre 2018, à l’IdeArk de Martigny

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